Le C.A.S.G. (Club Athlétique de la Société Générale) est créé le 1er novembre 1903. A l’origine club corporatif de cette banque, il devient en 1919 le Club Athlétique des Sports Généraux, ce qui lui permet de conserver ses initiales.
Dès sa création, le C.A.S.G. affirme sa vocation de club omnisports ; il compte alors de nombreuses disciplines : athlétisme, cross-country, football, rugby, tennis, hockey sur gazon, éducation physique, préparation militaire, basket-ball, cyclisme, natation, lutte et pelote basque.
Il s’installe d’abord au milieu des serres de la ville de Paris, sur l’emplacement de l’actuel stade Roland-Garros ; en 1916, ce terrain prend le nom de stade Jean Bouin, en mémoire du grand coureur du C.A.S.G. mort au champ d’honneur et dont le record du monde de l’heure, établi en 1913, tiendra jusqu’en 1955.
Puis la ville de Paris, propriétaire des terrains, concède un grand espace au C.A.S.G., avenue du général Sarrail ; il s’y installe en 1925 dans des bâtiments qui ne seront rénovés qu’en 1968.
Le stade d’athlétisme est dans les années 20 le théâtre des exploits de Jules Ladoumègue, membre du C.A.S.G. qui y bat la plupart de ses records du monde ; en 1985 Sergueï Bubka, le perchiste ukrainien, y devient le premier homme à franchir la barre mythique des 6 mètres.
A la fin des années 60, la construction du boulevard périphérique entraîne l’édification d’un nouveau club-house et la suppression de plusieurs courts de tennis. En compensation, le C.A.S.G. obtient de la ville de Paris en 1969 une concession au bois de Boulogne (le « petit Jean Bouin »), qui compte quatre courts de tennis, un club-house avec un restaurant et des vestiaires, un parking, dans une oasis de verdure.
En 1975, le club est doté d’un gymnase ; la piste d’athlétisme en Résisport est inaugurée en 1982 ; en octobre 1984, un terrain de hockey en gazon synthétique est construit ; en 1994, une section bridge se crée et deviendra l’un des principaux clubs parisiens.
Mais en 2002, la Société Générale se désengage du CASG.
En 2003, le club célèbre son centenaire. En 2004, il obtient de la ville de Paris le renouvellement de sa concession jusqu’en 2024 en s’appuyant sur le groupe Lagardère, un nouveau partenaire, pour poursuivre son développement. Les deux entités décident alors de changer le nom de l’association qui devient Paris Jean-Bouin le 14 septembre 2003.
Malheureusement, en 2009, la ville de Paris met un terme prématuré à cette concession pour édifier un grand stade pour l’équipe de rugby du Stade Français.
Pour devenir jusqu’en 2030 le concessionnaire d’une superficie réduite de plus de moitié, elle choisit en 2010 la Fédération Française de Tennis, qui souhaite utiliser les installations et les terrains du club pendant le tournoi annuel de Roland-Garros, avec Paris Jean Bouin comme club résident, ce qui lui permet d’utiliser l’intégralité du site pendant tout le reste de l’année.
La section athlétisme, privée de ses équipements, doit disparaître ; quelques années plus tard, la section rugby disparaît après que ses jeunes joueurs aient fusionné avec leurs homologues du Stade Français, promis à plusieurs titres de champions de France ; la ville de Paris alloue à la section hockey un terrain au milieu de l’hippodrome d’Auteuil et gère dorénavant le gymnase qu’elle loue à la section basket.
De 2014 à 2016, la Fédération Française de Tennis reconstruit totalement le club-house et modifie l’agencement des courts de tennis. Après une longue période de travaux, les sections tennis et bridge retrouvent leur activité habituelle dans un cadre moderne et accueillant.